Il fait partie de cette catégorie de hauts cadres de
l’administration dont on ne parle pas beaucoup, mais qui sont
autant de pièces indispensables du puzzle socio-politique de cette
province. Lorsqu’on jette un coup d’oeil sur le curriculum vitae de
l’actuel secrétaire général du ministère de l’Education nationale, il est aussi long qu’un jour sans pain. Né le 20 octobre 1954 à
Lara dans le Mayo-Kani, c’est à Douala que Zoua Houli suit tout
son cursus scolaire jusqu’à l’obtention de son baccalauréat au
lycée polyvalent de Bonabéri en 1975. Comme le gros des
bacheliers de cette époque là, ii s’inscrit à l’université de Yaoundé
et décroche en 1978, une licence en lettres modernes françaises
suivi d’une maîtrise une année plus tard. Titulaire d’une bourse
professionnelle et universitaire canadienne, il enrichit son bagage
avec un master en administration publique obtenu à i’Ecole
nationale d’administration publique du Québec de 1987 à 1989.
Cette formation est complétée par plusieurs stages au Cameroun
et à l’étranger. Mais entre-temps, il aura été professeur au lycée
de Garoua, surveillant générai au Ces d’Akom il, directeur adjoint
de l’administration générale au ministère des Finances, professeur
consultant à l’institut supérieur de management public. L’année
1990 marque un tournant dans sa vie professionnelle car ii est
nommé directeur des affaires générales à la présidence de ia
République puis conseiller technique en charge de la direction de
l’administration générale dans les services du premier ministre
de 1991 à 1993. Il ne quitte l’immeuble étoile que pour aller être
le tout premier secrétaire général de l’université de Douala. Poste
qu’il occupe durant cinq ans jusqu’à sa nomination comme
secrétaire général du ministère de l’Education nationale en 1998.
Parallèlement à cette remarquable carrière professionnelle, Zoua
Houli a également mené une intense activité militante au sein du
parti au pouvoir, d’abord à l’Unc puis au Rdpc. Il rappelle d’ailleurs
à qui veut l’entendre qu’il était à la création du parti à Bamenda et présidait, à l’occasion, la commission des transports. On l’a également aperçu dans les couloirs de la tripartite où il était le responsable financier. Peut-être sait-il quelque chose de ces enveloppes dont on dit qu’elles auraient beaucoup circulé au cours de cette rencontre historique ayant sonné le glas de la fameuse opération villes mortes. Il est actuellement chargé de plusieurs missions pour son parti dans l’Extrême-Nord et, plus précisément, dans le Mayo-Kani. Toute cette activité tant intellectuelle, administrative que politique lui a valu des reconnaissances. Zoua Houli est chevalier des palmes académiques françaises depuis 2002 et chevalier et officier de l’Ordre national de la valeur. A 50 ans, le mari de Fanta attend… Sous l’ombre tutélaire du vétéran Hélé Pierre son frère du village.
Bienvenue a l’extrême-Nord
Radioscopie d’une province et de ses personnalités incontournables
Aimé Robert BIHINA
Eric Benjamin LAMERE