SANGMELIMA

Y aller
De Yaoundé
De nombreux bus relevant de nombreuses compagnies de transport sont disponibles à la gare routière de Mvan pour effectuer le trajet Youndé-Sangmélima.
Coût de transport entre 1 500 francs et 2 000 francs.
Etat de la route : goudronnée.

Repères
1907 : Création de la ville de Sangmélima par les colons allemands
1958 : Charles Elle Mboutou le premier fils de la région du Sud est élu maire de Sangmélima
Population : 115 000 habitants
Composition de la population : la population de Sangmélima est essentiellement composée des Bulu mais aussi des Fangs, des Fon, des Ewondo et des compatriotes venus des autres régions du pays.
Les populations de Sangmélima se consacrent essentiellement à l’agriculture et au petit commerce.
Forteresse historique et grand carrefour conquis par les colons allemends au 19e siècle, Sangmélima avait déjà des prédispositions pour devenir une métropole. Le trait manquant de ce carrefour était qu’on y aait amenagé une grande palmeraie (melen en bulu).
D’où Zang Melen et Zangmelima.
La vocation économique de Sangmélima a été consolidée en 1953 avec la construction de la première route cacaoyère du pays à savoir la route Sangmélima – Ebolowa. Le département du Dja- et-Lobo était alors le plus grand producteur de cacao du pays et les effets de l’exploitation cacaoyère étaient alors ressentis au chef-lieu du département, Sangmélima, notamment à travers les magasins de stockage et de vente du cacao et la présence dans la ville des expatriés impliqués dans le commerce du cacao.
Puis subitement, Sangmélima se mit à ralentir. Probablement à cause de la mévente du cacao. Beaucoup de magasins de stockage de cacao mirent la clé sous le paillasson. Il devenait désormais pour Sangmélima qui croyait beaucoup à la vente du cacao de scruter de nouveaux horizons.
Le Dja-et-Lobo en général et Sangmélima en particulier s’intéressèrent alors à d’autres cultures pérennes notamment le palmier à huile mais aussi aux cultures vivrières telles que le manioc, le bananier Plantin, le macabo, le maïs et les autres cultures fruitières notamment l’ananas et la canne à sucre
La grande cérémonie de la pose de la première pierre de l’hôpital de référence de Sangmélima qui a été présidée le 13 décembre 2007 par le Premier Ministre, chef du gouvernement.
Ce chantier évolue merveilleusement et nous pensons que d’ici la fin de l’année, il pourrait être livré. Il y a cet autre projet dont on parle tant et qui pourrait changer la physionomie du département. Je voudrais parler du projet de construction de la route Sangmélima – Ouesso en passant par Djoum. Si cette route est réalisée, Djoum qui éprouve des difficultés en ce moment, va sortir de l’ornière comme Mintom qui se situe sur le prolongement de Djoum. Donc cette partie du département connaîtra également un certain envol.

LA RESERVE DU DJA, UN DON DE LA NATURE A PRESERVER
.Crée en 1950, la réserve de biosphère du Dja fait partie des forêts denses et humides du bassin du Congo. Elle couvre une superficie de 526 000 hectares. Elle est localisée dans le département du Fja-et-Lobo au sud du pays et du Haut-Nyong à l’est du pays.
La densité de la réserve est estimée à 1,5 habitant / km2. Sa population se repartit en six grands groupes ethniques : les Badjoue, les Bulu, les Fangs, les Nzimés, les Baka, et les Kaka. L’agriculture traditionnelle reste l’activité économique principale et la chasse, la seule source d’approvisionnement en protéines animales. Malgré l’intérêt croissant de la communauté internationale pour la conservation de la réserve, son intégrité est parfois menacée par des activités agricoles et de la chasse.
Les infrastructures et les équipements disponibles ne permettent pas une surveillance maximale et une gestion adéquate de la réserve, le niveau élevé des riverains favorise la recherche des solutions à court terme axées sur l’exploitation des ressources naturelles. Le plan d’aménagement de la réserve du Dja se propose en conséquence, de promouvoir un développement durable dans la réserve à travers l’utilisation rationnelle des ressources pour des générations actuelles et futures.

« SANGMELIMA A UN AVENIR RADIEUX »
Nous sommes entrain de monter un projet avec le concours du Programme National du Développement Participatif (PNDP), pour construire un marché de vivres au Sud de la ville vers Monavebe. Un autre projet est lié à la voirie urbaine. Nous avons pu obtenir du Ministère du Développement Urbain et de l’Habitat le bitumage d’un axe de 10 kilomètres. Le bitumage de cet axe de 10 kilomètres a commencé le 20 avril 2009 par le quartier Ntobo Si.
Sangmelima accueille son nouvel Evêque
Mgr Christophe ZOA a été installé sur sa cathèdre, samedi dernier, en présence du Premier ministre, représentant personnel du chef de l’Etat.
Plusieurs autres allocutions de gratitude, de bienvenue et de félicitations au nouveau berger, de l’élite locale, de celle du Mfoundi d’où est issu l’Evêque, ou encore de la Conférence épiscopale nationale, ont ponctué la messe d’installation.
Il prend possession d’un diocèse comptant environ 90 000 fidèles, 15 paroisses et une trentaine de prêtres, entre autres.

Section RDPC Dja et Lobo IV
Les travaux aboutissent à la route Sangmelima-Djoum
Le début des travaux de la route Sangmelima-Djoum est prévu pour le premier semestre de l’année 2010. L’annonce a été faite samedi dernier au terme de la conférence conjointe de cette unité politique.« Là où la route passe le développement suit ». A bien y regarde, il n’y a aucun lien entre cette assertion et le thème autour duquel ont gravité les travaux de la conférence conjointe de section RDPC, OFRDPC et OJRDPC du Dja et Lobo IV à savoir : « Gouvernance locale et développement : populations de Djoum êtes-vous prêts à relever les défis ? Mais durant les travaux, les militants de la section sus citée l’ont aisément trouvé. Surtout que le chef de la délégation du Comité central aux dites assises était Bernard Messengue Avom, le ministre des travaux publics. Nombre de militants de la section RDPC du Dja et Lobo ont d’ailleurs remercié le secrétaire général du comité central du EDPC d’avoir porté son choix sur Bernard Mesengue AVom pour qu’il vienne lui-même se rendre compte du calvaire qu’ils endurent sur la route reliant Sangmelima à Djoum » pour cause de mauvais état de route. Les deux villes dont distantes de 105 km mais les parcourir nécessite environ trois heures.
Les militants des huit sous-sections ont certes retenu que la décentralisation renvoie en d’autres termes à la participation des populations dans la gestion des affaires publiques mais tous ont mis un point à s’appesantir sur le démarrage des travux de la route Sangmelima-Djoum frontière du Congo qualifiée ici de « transafricaine ». Le bitumage de cette route ont souligné la quasi-totalité des orateurs lors de la cérémonie de la clôture des travaux permettra de booster le développement de la ville de Djoum. Somme toute, de nombreuses doléances ont été présentées. Entre autres, le recrutement de cinq jeunes de Djoum à la Cameroon Telecomunication (CAMTEL), l’intégration des jeunes de Djoum et la construction d’une maison de la femme à Djoum.
Jean Claude Asso’o Emane, le président de la section RDPC du Dja et Lobo IV est pour sa part revenu sur les activités menées par son unité politique depuis la dernière conférence conjointe. Il a, entre autres, parlé de la tenue d’un camp de jeunes du parti pour les former, de l’élevage porcin. D’ici la fin de l’année,, Jean Claude Asso’o Emane a annoncé l’organisation d’une foire à propos du développement de la localité de Djoum, foire qui sera organisée en collaboration avec l’association « Djoum development ». il a terminé son discours en parlant de la rudesse de la tâche mais à rassurer l’assistance : « La foi et l’engagement ne nous feront jamais défaut ».
Le chef de la délégation du comité central du RDPC a commencé son allocution par où tout e monde l’attendait à savoir la route Sangmelima-Djoum. Et a annoncé que le chef de l’Etat a prescrit le début des travaux de construction de la transafricaine avant le mois de juin 2010. Une annonce accueillie par une salve d’applaudissements. Bernard Mesengue Avom a par la suite répercuté les recommandations du secrétaire général du comité central du RDPC notamment à travailler à « œuvrer à la consolidation de la paix et de l’intégration nationale, de la cohésion et de la discipline dans nos rangs, à faire échec à toutes les manœuvres de déstabilisation, soutenir la démarche présidentielle de modernisation des institutions et d’approfondissement de la démocratie. Il a clos son discours en remettant à la section un don de 300 textes de base du parti en insistant sur l’animation permanent du RDPC.
Hôpital de référence de Sangmelima :Le chantier à la traîne
Le MINSANTE et le MINEPAT ont fait le déplacement hier pour comprendre le départ.Juillet 2010. Voilà, la nouvelle date avancée pour la fin des travaux de construction de l’Hôpital de référence de Sangmelima dans e Sud. Annonce faite par MAMA Fouda, ministre de la santé publique (MINSANTE). C’était hie, au cours d’une visite de travail qu’il a effectuée sur ce chantier, en compagnie de son homologue de l’Economie de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), Louis Paul Motaze. Sur le site de 6,5 hectares, le chantier a déjà fière allure. Visiblement, c’est un joyau architectural qui sort de terre, sis au quartier Bitom à Sangmelima. A ce jour, selon le coordonnateur du projet de construction, le niveau de réalisation est évalué à 80%. Pourtant, les travaux entamés en janvier 2008 devraient être achevés, il y a 18 mois, soit le 13 juillet denier. D’où la mauvaise impression du MINSANTE, qui avoue que « les travaux traînent énormément ».
Encore que, en février, lors de la neuvième réunion du comité de pilotage interministériel (MINSANTE, MINEPAT et MINDAF), impliqué dans la construction de cette formation sanitaire, la question du retard dans l’avancement des travaux avait été décriée. Cela avait alors été justifié par la surenchère des prix des matériaux sur le marché et les caprices de la météo, entre autres. Et la date de livraison avait été prorogée pour fin septembre. A ce jour, les travaux sont encore en cours et le coordonnateur du projet parle de quatre mois de retard. C’est donc fort de tous ces constats qu’André MAMA FOUDA s’est rendu hier à Sangmelima. Avant la visite du chantier, le MINSANTE a réuni les différents acteurs de la construction autour d’une table. Les débats ont été houleux, les uns rejetant le tort sur les autres. On a parlé des problèmes de validation de plan, de pénalités trop élevées, de l’incinérateur, des artères et de difficultés de décaissements, entre autres.
Face à tout ce monde, le MINSANTE s’est montré intransigeant : « je constate qu’il y a un gros problèmes de relations humaines entre vous ». malgré tout, après un tour du chantier, le MINSANTE a salué l’excellence des travaux déjà effectués. Des instructions ont été données pour que le nouveau délai de mi-2010 soit respecté. Le travaux de construction de l’hôpital de Sangmelima sont évalués à 9 milliards francs, cofinancés par les fonds de l’organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) et de l’Etat du Cameroun. D’une capacité de 100 lits, les principaux services attendus sont la maternités, la pédiatrie, la médecine générale, la chirurgie toutes urgences, stomatologie, ophtalmologie et orthopédie. L’ouvrage pourra, en outre se doter de logements pour 17 médecins et d’une morgue de 24 places.
Les populations réclament le bitumage de la route Kribi-Djoum-Congo
Vœu formulé lors de la conférence des sections Rdpc, le week-end dernier à Djoum.La principale doléance des militants du Rdpc réunis dans les différentes organisations de jeunes et femmes du parti des flammes, le week-end dernier à Djoum, portait sur le démarrage des travaux du bitumage de la route Kribi-frontière du Congo Brazzaville, en passant par l’arrondissement de Djoum. Un axe qui permettra de désenclaver la zone tropicale qui regorge d’énormes richesses fauniques. L’appel d’offres étant déjà lancé, la seconde phase du projet devra suivre avec le démarrage effectif des travaux de bitumage de cette route. Les articulations des travaux de cette conférence de sections Rdpc du Dja et Lobo IV, avait pour thématique principale, « la gouvernance locale et le développement, sommes nous prêts à relever le défi ? » L’objectif pour les militants de cette section Rdpc du Dja et Lobo IV, était de démonter l’apport de la décentralisation dans le développement local. Les travaux qui se sont déroulés en commission étaient constitués de celles de politique générale, économique, et sociale.
Au terme des travaux, les conférenciers ont émis le souhait de voir « un fils de la section du Dja et les jeunes pour leur part regroupés au sein de la commission des affaires sociales, ont prôné l’implication effective des militantes dans les rangs du parti. Entre autre, l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), à toutes les populations de la contrée. Djoum étant une cité où l’activité agricole est une potentielle source de revenus, les militantes de la section Ofrdpc ont réclamés l’aboutissement rapide des travaux de construction des infrastructures routières, permettant d’écouler facilement les produits vivriers. Ceci passe aussi par l’accès aux crédits pour financer lesdits projets. La rencontre de Djoum a connue la présence massive des militants de la section Rdpc du Dja et Lobo IV, avec leur tête le président Jean Claude Asso, qui a exhorté ses camarades à rester unis pour soutenir la politique des grandes ambitions prônée par le président national Paul Biya.
Bernard Messengue Avom, le ministre des Travaux publics, délégué du comité central du Rdpc aux travaux, a remis séance tenante 400 exemplaires des textes de base du Rdpc. L’on a également noté la présence de David Nkotto Emane, directeur général de Camtel, personnalité ressource dans le Dja et Lobo III, venu également revivifier la foi militante des camarades de Paul Biya. Six militants du parti ont reçu des parchemins pour leur dynamisme dans le parti.
Sur le chemin du retour à Yaoundé, Bernard Messengue Avom, le ministre des Travaux publics a pu constater par lui-même le mauvais état de la route Sangmelima-Djoum. Son véhicule de marque Prado 4 x 4 n’a pas échappé aux crevaisons le long du parcours. Ce qui rejoint du reste le vœu exprimé par le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) Jean-Louis Beh Mengue, par ailleurs première personnalité ressource d’accompagnement désigné par le Comité central : « les populations de Djoum et les militants de la section Dja et Lobo IV particulièrement sont derrières le chef de l’Etat. Mais comme vous avez pu le noter, la principale doléance exprimée par les populations consiste au bitumage de la route Sangmélima-Djoum-Frontière du Congo. Nous avons espoir que la haute hiérarchie qui est sensibilisée à cet réagira positivement », a-t-il conclu.

SANGMELIMA, LA BEAUTE DANS LA SOBRIETE
«Za a nga li va ?» (« Qui a défriché ici ?» C’est par cette question que les Allemands découvrent ce qui deviendra une ville. Un bel endroit, tout propre, comme prédisposé à les accueillir. Le nom est tout trouvé, pour cette localité au cœur de la forêt équatoriale, une cité rase, fraîche et sans pour une ville qu’on dit à l’image peuple. Un peuple intelligent, mi-paresseux, mi-travailleur et quasiment sûr de son fait. De la richesse de ses forêts, de la fertilité de ses sols, de l’instruction de ses fils, de l’ambition de sa l’ambition de sa progéniture, la qualité de ses élites et, depuis quelque temps, de l’opulence de ses ressortissants. C’est justement parce qu’elle est convaincue de regorger tant de ressources que «Za a nga li va ?» ne semble pas pressée d’éclore, de sortir de terre. Elle traîne crânement, comme ces personnes assurées d’être capables de donner le meilleur à tout moment. «Za a nga li va ?» sait qu’elle peut.
Logée dans le Dja et Lobo (province du Sud), à deux heures trente minutes de Yaoundé, il est facile de rallier la ville par une route bitumée. Le transport interurbain écrit de belles lettres de ce côté-là. Bucavoyages, qu’on ne présente plus, y règne en maître. Ses autobus démarrent quasiment toutes les trente minutes, vers cet axe joliment fréquenté le week-end venu. Prado, Pajero, Mercedes, Land Cruiser et tous ces autres 4×4 d’aujourd’hui, rivalisent de vitesse et de brillance sur cette route tortueuse. Quelques villas d’envergure sur le chemin – celle de jean Jacques Ndoudoumou, le directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) à Mvoutessi. Mais à ce qu’il parait, c’est l’arbre qui cache la forêt. L’intérieur des terres serait impressionnant. Casimir Medjo affirme d’ailleurs que la coutume bulu le veut ainsi : il faut être quelqu’un chez soi avant de l’être ailleurs. Ceux qui sont restés, qui n’ont pas émigré vers le Gabon, le Congo voisins, se sont lancés dans l’agriculture. Le cacao, bien entendu, qui a nourri et instruit ceux qui aujourd’hui font la fierté de la contrée. Populations agrico le de père en fils, c’est dur comme fer qu’elles croient, malgré les infidélités du cacao, à la renaissance prochaine de cette culture durement frappée par la conjoncture mondiale. En attendant, la chasse est un autre vivier. Malgré la lutte pour la protection des espèces, la ville est réputée pour la qualité de sa table. Vipère, porc-épic,
chenilles et autre pangolin se mêlent dans une parfaite symbiose. Les Bulu sont réputés bons vivants, et ne se privent pas. L’exploitation forestière est également une source importante de revenus. Le bois enrichit, et de nombreuses élites au rang desquelles un illustre fils, s’y sont lancées.
Sangmélima la belle. C’est avec un brin de fierté que Monsieur le maire raconte qu’un homme, alors préfet de Sangmélima, inculqua un esprit. Ferdinand Koungou Edima est celui qui a institué, à Sangmélima, le jeudi comme jour de travail manuel collectif. Tous les fonctionnaires étaient alors tenus de faire de la propreté autour de leurs domiciles et dans les bureaux. Les différents administrateurs qui se sont relayés à la tête du département ont suivi. On raconte dans la ville qu’il y a encore quelques années, un maire faisait fouetter les populations pour un bout de papier jeté par terre, une devanture non peinte en b1anc, une attitude incorrecte, un vêtement un peu osé…
Casimir Medjo vous suggère même d e redescendre la principale artère de la ville : «Vous trouverez l’un des plus beaux, sinon le plus beau centre commercial du pays. Bâti sur deux artères, il est visible de bas en haut et de haut en bas. Nous mettons le paquet. Où avez-vous vu des trottoirs et des rues peints en blanc ?» Un désir de propreté a exprimé en tout temps et en tous lieux, au point où Hysacam a doté la mairie d’un camion de ramassage d’ordures. Il sillonne la ville de jour, mais surtout de nuit. Monavebe, Mbeli’i, Akon, Haoussa… Autant de quartiers qui ne demandent qu’à vivre en toute salubrité. Des quartiers où vivent des Fong des Fang, des Bulu – bien sûr -, mais aussi une forte colonie de ressortissant du Grand-Nord, des Bamouns, des Bamilékés, du Gabonais et les Nigérians qi tiennent le petit commerce. Le maire Medjo le dit avec détachement, comme pour rappeler que les autochtones, scolarisés à 75%, s’occupent à autre chose. Il rappelle également que Sangmélima abrite quand même l’école où a été créé l’hymme national, l’école de Foulassi, et compte parmi ses fils la première bachelière du Cameroun, Mme Azang Madeleine, encore en vie.
Il fait bon vivre à Sangmelima, et le climat de type équatorial n’est pas plus mal. Les retraités y coulent des jours heureux. A l’exemple de ce maire, expert-comptable, directeur général de Mobil Oil Cameroun, Mobil Oil Tchad, Mobil Oil Zaïre pendnat 24 ans. Marié et père de six enfants, il est une élite aux côtés de Paul Biya, Gervais Mendo Ze, Edouard Akame Mfoumou, Jean Fouman Akame, etc. d’ailleurs, c’est ici la chose la mieux partagée : quand vous demandez quelles sont les principales élites, c’est courroucé qu’on vous répond que vous les connaissez mieux que quiconque. Comme si tout cela allait de soi…
Mais Sangmélima, par-delà abrite quelque part comme un abcès : une artère, parallèle à l’avenue commerciale et qui part de la place en an 2000 à la poste. Ici, non loin des vieux entrepôts de cacao des temps de boom de ce produit, est située la maison de Paul Biya. Qui n’y est pas venu depuis une bonne vingtaine d’années. Or cet axe fortement gardé par éléments de la Garde présidentielle est interdit à la circulation automobile depuis des lustres. Pourquoi, et qu’à quand ? A Sangmélima, ville de pacifistes s’il en est, tout le monde vit cette situation non pas comme un drame, mais comme une curiosité sous le Renouveau.