Salle John : l’artiste de l’Ambassebey
Il dit avoir attrapé le rythme à l’âge de 02 ans sur les genoux de sa mère. Mais la chanson, ce fût plusieurs années plus tard. A 16 ans. Quand tout allait mal dans sa vie, il se mettait à chanter. Un jour, un incendie ravagea sa chambre et le peu qu’il avait à l’époque. Seul et dépouillé, il dit avoir imploré la pitié du Seigneur. Ce dernier lui envoya des messages qu’il transformait en chansons qu’il offrait gratuitement à certains, et qui devenaient des succès extraordinaires. Un jour, un de ses proches lui confia qu’il devait cette voix extraordinaire qui a fait son succès jusqu’à ce jour. Un de ses titres les plus populaires est une prémonition de la carrière de cet griot des temps moderne : « paie yabassi, « Me mba nyolo », « Na ma wolo », « A bele te » ; ou encore « ya jombwa lambo », Edinge dinge » et « Eté po ne. » sans bien sûr arrêter là le bal des vétérans.
Il dit n’avoir jamais appris à chanter, parce qu’un griot n’apprend pas à chanter.
La chanson de salle John est posée sur un rythme traditionnel : l’Ambassbey. Une danse traditionnelle, un folklore, une chorégraphie, toute l’identité du département du Nkam dans la région du littoral. Car l’artiste est un vrai gardien de la tradition de son terroir, qu’il entend léguer aux jeunes malgré le décalage culturel. A ce propos, il aime à dire qu’il mène « un combat qui doit aller de l’avant, parce que je suis le seul à l’avoir innover. » Le griot n’a jamais cessé d’appeler les jeunes à venir récupérer leur identité : « ces jeunes qui ne connaissent pas ma musique doivent faires des efforts, venir me voir quand je me produis quelque part. Ils ne seront pas déçus parce qu’il est très agréable de danser et de voir danser l’Ambassbey. Et en plus c’est vrai.