Y aller
Gare voyageur (Yaoundé – Nanga-Eboko) : 2370 F
Route (Nanga-Eboko – Minta 70 km): 1 500 F
Hébergement : Auberges : 3500 F – 5000 F (la nuitée)

Repères
Statut : Arrondissement
Date de création de la commune : 1959
Population : 18 000 habitants
Population urbaine : 5 000 habitants
Activités principales : Agriculture, artisanat et petit élevage
Autochtones : Bamvélé

Rassuré par un nouveau maire, Minta annonce son nouveau départ. Manifestement, la ville change, devient fréquentable et affiche de nouvelles ambitions. On ne saurait toutefois parler de cette localité, sans évoquer les problèmes : mauvais état des routes, infrastructures vieillissantes et précarité ambiante. Pourtant c’est une localité recelant néanmoins des trésors qui ne demandent qu’à être exploités.
Minta est une ville coloniale qui a connu beaucoup de mutations : district en 1959, elle sera érigée en chef-lieu d’arrondissement dans les années 60. C’est aujourd’hui une petite ville cosmopolites où les autochtones, les Bamvélés, vivent en symbole avec les autres communautés nationales. On y trouve également une importance communauté étrangère constituée notamment de Nigériens parfaitement intégrés, qui monopolisent le petit commerce. A en croire le maire, Benjamin Baudelaire Ndengue, le nom de sa cité qui compte 5 000 âmes environ, dérive de « Mintag », qui signifie en langue Bamvélé : joie, liesse… Le glissement du nom originel de « Mintag » à celui francisé de « Minta » s’est effectué à l’époque coloniale.
Minta, au fil des ans, est devenu une route d’escale qui accueille des routiers en partance ou en provenance des pays voisins (Tchad, RCA), qui peuvent y trouver le gite et le couvert dans des auberges miteuses.

Le vieux car, « Saviem » qu’on emprunte à Diang pour Minta, tient par miracle sur la piste cahoteuse et glissante. On se demande comment le chauffeur, un Bororo, maigrichon, parvient à distinguer la chaussée à travers son pare-brise, complètement embrumé qu’il essaye par moments, d’essuyer du revers de sa main.

Surchargé misérablement, et gémissant, notre car essoufflé semble en permanence voué à la catastrophe notamment lorsqu’il doit affronter une colline.
A chaque étape, des passagers se pressent pour monter à bord. Les voies de pénétration étant rares dans cette forêt, le vieux car reste en effet l’unique moyen pour se rendre d’une localité à une autre. Sinon il faut se risquer à bord d’un grumier.
Quant il pleut, l’eau dégouline de partout. Et ce n’est pas tout : à l’intérieur, les étroits passages sont encombrés de caisses, de sacs et de paniers ainsi que par toutes sortes d’animaux à poil ou à plumes, vivants ou morts, séchés ou fumés, chèvres, poules, singes sont du voyage. La cause d’une telle surcharge : l’argent. Le chauffeur arrondi sa recette en surchargeant le car bien au-delà des limites autorisées. Arrivé à Minta, nous poussons un ouf de soulagement tout en nous apitoyant sur le sort de ceux qui devaient endurer le calvaire jusqu’à Nanga-Eboko, la destination finale.
La commune de Minta est pauvre. Elle n’a aucune source de revenus fiable. Certes, notre commune regorge de richesses en l’occurrence des forêts.

Ressources humaines
Richard Bona , Musicien.
Messengue Avom Bernard, Ministre des Travaux publics
Ndengue Baudelaire, Maire de la Commune de Minta
Ngo Joseph, Chargé de mission au Cabinet du premier Ministre, chef du gouvernement.
Samba Antoine Félix, DAG au ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique.
NANG BIPAN, Inspecteur Général au Ministere de la Ville;