Marole Tchamba : Bend skin à toute vitesse
Marole Tchamba a l’allure d’une princesse. Ceci peut s’expliquer par sa filiation issue d’un mariage princier. Son père, un prince, est mort alors qu’elle n’avait 18 mois. Sa mère, une princesse elle aussi se battra pour élever toute la fratrie de 5 enfants, dont Marole est la benjamine. A l’école primaire, précoce elle se prête aux scènes de théâtre lors des visites des inspecteurs pédagogiques. Au cours moyen 1ère année, la petite Marole Tchamba dispense déjà des cours de ballets à ses camarades tous les samedis. A ses débuts au secondaire, Marole Tchamba intègre le club musique de son établissement, tient des concerts scolaires, prête sa voix pour des documentaires, des spots publicitaires, des chœurs. La star mania arrivait.
Ses tenues traditionnelles dessinées par elle-même et modernes y compris ses prestations scéniques impressionnant plus d’une personne, au point où elle est surnommée par ses fans « La reine du Bend Skin », casquette qu’elle porte depuis le début de sa carrière. Et depuis quelques temps, les surnoms se sont ajoutés « La diva du Bend Skin », « Artiste ministre », « La lionne du Bend Skin », « la voix de l’ouest »ou encore « la reine du plateau sacré.»
Marole Tchamba écrit son histoire, tutoie les grandes scènes nationales et internationales sur lesquelles elle rencontre des stars que Manu Dibango, Jacob Desvarieux, Meiway, ou Monique Seka. Entre autres grands noms de la musique africaine. Mieux, elle écrit, chante et parle plusieurs langues. Et preste sans contraintes dans plusieurs autres rythmes africains en dehors du Bend skin. Rythmes. En plus d’être comédienne et actrice de cinéma comme le long métrage « La déchirure ». Artiste multiforme, elle est aussi chorégraphe et à déjà formé neuf générations de danseuses. Le cœur sur la main elle est fondatrice d’un orphelinat t s’essaie aux affaires à travers la « MT Finance Production. »
Première voix féminine dans le registre du Bend ski, elle est la première personne à démontrer officiellement aux yeux du monde à la télévision nationale du Cameroun (CRTV) comment le « Bend skin » s’esquisse. C’était le 22 mars 1993 lors d’une édition de l’émission dominicale « Tam-tam week-end ». Marole Tchamba
Compte à ce jour 7 albums, 25 vidéogrammes.
Manu Dibango
Emmanuel N’Djoké Dibango a grandi dans une famille protestante, à Douala sa ville natale. Dès son jeune âge, il rêve de liberté et, après l’obtention de son CEPE, s’envole pour la France en 1949. Il s’installe alors dans une famille vivant à Saint- Calais en Sarthe. C’est au Lycée de Chartes qu’il suit son premier cour de saxophone. Cette rencontre, doublée de son admiration pour la beauté de la musique datant de sa tendre enfance, scelleront à jamais sa destinée. Si le contact établi très tôt avec deux cultures distinctes a servi de base pour sa carrière hors-pair, c’est surtout sa rencontre inopinée avec un géant de la musique qui lance véritablement sa carrière. Les jazz, son chemin rencontre celui de Joseph Kabasele. Le chanteur congolais recrute Manu comme saxophoniste dans le groupe « Africain Jazz ». Les deux hommes vont alors entamer une aventure ponctuée de plusieurs albums, qui font un tabac en Afrique et offrent la perspective d’une tournée sur le continent.
Manu entre dans la légende en 1972, avec Soul Makossa, un album qui, très vite, s’impose aux Etats-Unis et est vendu en plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde. Au cours de la décennie 70, Manu enregistre plusieurs albums qui singularisent son style : un cocktail de sonorités africaines, de soul afro-américain rehaussé d’un zeste de disco. Super kumba, Africadelic, Mélodies africaines et Abele Dance sont quelques-uns de ses tubes qui ont reçus les honneurs de la communauté musicale mondiale et captivé de nombreux fans lors des tournées faites à travers le globe.
Papa Groove, comme on l’appelle, a semé sur les podiums du monde les germes d’une musique futuriste qui va inspirer la musique populaire moderne. Ses musiques ont guidé de nombreux artistes contemporains en quête de nouveaux repères, comme le roi de la pop, Michael Jackson, le groupe the Fugees, Akon, Jennifer Lopez, Jay-Z, Rihanna et récemment Kanye West. Manu, le pionnier de la world music, a beaucoup contribué à l’éclosion de nombreux talents.
Au-delà de son succès, Manu Dibango n’a jamais oublier ses racines et s’allie régulièrement aux causes africaines. Il est honoré par le Cameroun tout entier en 2007 lors de la célébration de ses 50 ans de carrière. En 2010 il revient pour célébrer avec ses compatriotes le cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun à l’invitation du Gouvernement.
Manu Dibango est saxophoniste, pianiste, compositeur, chanteur et arrangeur ;
Il joue aussi du vibraphone, du marimba. C’est aussi une médiathèque ouverte et vieille de 83 ans ; elle est constituée d’un répertoire riche en créations musicales, de plus 30 albums, de musiques de films et d’un génie fou. Des réalisations qui lui ont valu une nomination aux oscars, le titre d’Ambassadeur UNESCO pour la paix, les distinctions honorifiques au Cameroun et ailleurs. Toute sa vie est consignée dans trois kilos de café, son autobiographie, qui retrace la vie de cet illustre homme depuis le 12 décembre 1933, jour de sa naissance.