Mani Bella : elle nous rend tous « pala pala »
Lorsque l’on jette un coup d’œil dans son arbre généalogique, on laisse à croire que la musique est un caractère héréditaire. En effet, elle est la petite fille du soliste Pilatus, tous de regrettée mémoire. En 2014, Mani Bella devient un phénomène, un virus qui va se répandre au Cameroun et au-delà. Avec le titre « pala pala » figurant dans sa seconde production musicale, elle se hissera en tête des charts dans de grandes franchises audiovisuelles spécialisées dans la culture et la musique. Le Cameroun, l’Afrique, l’Europe, l’Amérique du nord, sont conquis. La native de Nkoabang aura connu plus de 150 concerts. Un ramdam trouvant sa source dans la nouvelle orientation donnée au bikutsi. Une orchestration tonique et colorée qui sied avec un personnage au style excentrique, osé, aux frontières du déjanté, du déluré et de l’insouciance. La clé d’une telle effervescence se trouve également dans son combat contre la jalousie, la médisance et les notions familières. Des thématiques à la fois globales et personnelles, qui ne semblent pourtant pas ébranler son abnégation et sa résilience face à l’adversité. Canal d’or 2015 de la chanson de l’année, femme accomplie dans son intimité, le prochain chapitre est vivement attendu.