LOGONE BIRNI
Cette ville de 20 mille habitants située à une quarantaine de kilomètre au Sud de Kousseri, toujours à la frontière Tchadienne. La route qui conduit à LOGONE BIRNI et qui continue ensuite vers le parc de Waza, au Sud-ouest, puis vers Maroua, est une route secondaire en assez mauvais état.
Cela rend l’accès à la ville difficile. Logone Birni, qui signifie « place forte du Logone », n’est pas d’un grand intérêt touristique. C’est une ville en déclin où l’on voit de nombreuses maisons à l’abandon. Même le palais du Sultan et ses fortifications n’ont plus vraiment fière allure.
Alors pourquoi s’y rendre ? Parce que Logone Birni reste malgré tout une ville agréable et dépaysant, traversée par le Logone, un neuve poissonneux qui change de couleur selon la saison et qui fait vivra les habitants de la région, et où s’arrêtent des centaines de canards sauvages lors de leurs migrations.
La pêche dans le Logone est un spectacle fascinant : les pêcheurs partent tôt le matin, à bord de leurs pirogues, pour aller relever leurs filets et le fleuve est alors rempli de petites embarcations en tous genres qui s’activent pour ramener le poisson.
Quelques rizières et champs de mil dans les environs de la ville fournissent l’essentiel des ressources agricoles, amis le commerce avec le Tchad et la présence de Kousseri non loin de là permettent à la ville d’être approvisionnée correctement en denrées alimentaires et autres biens courants. Pour la petite histoire. C’est à Logone Birni que fut menée dans les années 1920 l’une des premières campagnes de lutte contre la maladie du sommeil, une maladie qui continue malheureusement à faire des ravages dans certaines régions d’Afrique.