De mauvaises conditions de travail sont très souvent à l’origine des maladies dites professionnelles. Celles-ci se définissent comme étant des maladies qui résultent de l’exposition d’un travailleur à un risque physique, chimique ou biologique, des conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle.
La reconnaissance de l’indemnisation de la maladie dite professionnelle est soumise à un certain nombre de conditions médicales, techniques et administratives. Le code du travail camerounais prévoit d’ailleurs à cet effet des mesures préventives. Dans son article 100, il stipule que :
(1) Sans préjudice des dispositions spéciales prises dans le cadre de l’hygiène et de la prévention de certaines maladies professionnelles ou dans celui de la protection de certaines catégories de travailleurs, tout salarié doit obligatoirement faire l’objet d’un examen médical avant son embauche.
(2) Il doit par ailleurs faire l’objet d’une surveillance médicale tout au long de sa carrière.
(3) Des arrêtés du ministre chargé du travail, pris après avis de la Commission nationale de santé et de sécurité au travail, fixent les conditions dans lesquelles sont effectuées les visites médicales avant et pendant l’emploi.
Cependant, l’ignorance aussi bien des travailleurs que des employeurs ne permet pas toujours de déterminer les cas de maladies professionnelle. Il arrive dans certains cas que l’employeur recrute un candidat ayant des antécédents médicaux ou des allergies face à un produit utilisé notamment dans l’industrie.
Ce sont des situations à éviter car celles feront à coup sûr l’objet d’une maladie de travail pouvant entraîner le décès dans le cadre de l’exercice des fonctions de celui-ci. C’est la raison pour laquelle le code du travail à l’article 100 précise que tout salarié doit faire l’objet d’un examen médical avant son embauche.
Si les grandes boîtes se livrent constamment à cet exercice, ce n’est cependant pas le cas des PME et TPE. Ce, au détriment des deux parties : employeurs et employés. Une maladie dite professionnelle coûte énormément à l’employeur et un employé ne peut bénéficier d’aucune indemnisation au cas la commission nationale de santé et de sécurité sociale détermine que l’affection est causée volontairement.
De 44 indemnisables depuis 1984, la commission nationale de santé et de sécurité au travail en a recensé 99 en septembre 2009.
Le Journal le Quotidien,
Du 07 février 2012.