Rejetés par les banques classiques, les petits producteurs disposent désormais d’un nouvel outil de financement pour booster le monde rural au Cameroun, fruit de la coopération entre le Cameroun et le Fida.
Ils sont venus du Cameroun profond, ils sont responsables des établissements de micro finance (EMF), des groupements d’initiatives communes (GIC) et autres acteurs nationaux et internationaux du monde rural. Du 13 au 14 janvier 2011, invités à l’hôtel Mont Fébé à Yaoundé pour porter un nouvel outil de financement de leurs activités sur le fonds baptismaux : le Projet d’appui au Développement de la Micro finance Rurale (Padmir). Il s’agit de voler au secours de ces petits producteurs ruraux qui constituent 80% des producteurs Camerounais mais qui paradoxalement n’ont pas d’accès aux services produits financiers de proximité. « Les établissements de crédits classiques se limite aux unités agroindustrielles », a décrié Mme Ananga Messina, née Beyeme Clémontine Antoinette, ministre, à l’ouverture de l’atelier de lancement officiel des activités du PADMIR. C’est pour satisfaire les besoins de financement de ces acteurs ruraux constitués des GIC, des micro- entreprises rurales et des petits exploitants agricoles que le gouvernement a signé un accord de financements avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour un coût de 22,472 millions de dollars, soit environ 9,55 milliards de Fcfa répartis comme suit : Fida 61,1%, PNUD 1,5% Etat du Cameroun 11% et bénéficiaires 26,4%. Au total, le Fida finance a lui seul 13,75 millions de dollars. Au regard des expériences malheureuses enregistrées dans le secteur rural par le passé, les initiateurs du projet disent avoir pris des dispositions pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs afin de rendre pérenne le financement de la micro entreprise en zone rurale au Cameroun.