1) Pleins feux sur le pillage des ressources minières
Dans le cadre de l’artisanat minier, le Capam est opération dans les 8 régions sur 10 et ambitionne de s’installer progressivement dans chacun des 371 arrondissements. Etabli dans chaque arrondissement du pays, sa spécificité s’observe sur le potentiel minier valorisable immédiatement. Les substances canalisées malgré les blocages sont, l’or, le saphir, le disthène, le rutile, le quartzite, le sable/gravier. Plus de 10 000 artisans miniers sont mobilisés dans le cadre de l’auto-emploi. « A la création du Capam en 2003, le Cameroun n’avait qu’un seul permis de recherche octroyé. Aujourd’hui le Cameroun compte 167 permis de recherches octroyés avec l’accompagnement du Capam. Le Capam est même le père des grands projets miniers connus à ce jour au Cameroun notamment Cam Iron pour le fer de Mbalam, Cameroun Alumina Limited pour la bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal, C § K Mining pour le diamant de Mbilong. Au vu de son apport à a relance de la de la croissance que draine ces grands projets est édifiant », avoue une source proche du ministère des mines de l’industrie et du développement technologie (Minmidt).
Mais l’expertise avérée du Capam, se heurte à plusieurs entraves, au rang desquelles, la suspension par le Minfi de toute activité sur le compte. Après avoir constaté que presque tous les permis miniers octroyés étaient en spéculation au détriment des intérêts du Cameroun (économie fictive), le Capam a conçu en 2007 un dispositif appelé « mécanisation plus poussée de l’artisanat minier, antichambre vers la mine industrielle, qui consacre un partenariat gagnant-gagnant entre les partenaires technico-financiers et les parties prenantes locales. Plus de 20 sociétés ont déjà signé ce contrat dont ; une dizaine déjà en activité et d’autres sociétés en route pour ce dispositif. Une grande activité de production réelle (économie réelle et non fictive) a été créée, à travers ce dispositif inédit et attractif pour les investisseurs, dans l’optique de contribuer à faire du Cameroun un vaste chantier en 2012. A travers son unité de géomantique, le Capam a la base de données opérationnelle et la plus à jour avec les données géologiques et minières sécurisées depuis l’époque allemande à ce jour, données actualisées au niveau de tous les 371 arrondissements et en cours pour tous les villages. « En tant que Programme de développement intégré, les infrastructures socio-économiques sont réalisées (routes, ponts, écoles, ouvrage d’eau potable, etc.) et les activités socio-économiques sont en promotion.
A travers la dotation du Minmidt et du Minepat, le Capam est en train de se doter de 23 spectromètres à fluorence X permettant d’analyser directement sur le terrain 26 à 70 éléments chimiques sans plus aller au laboratoire. Ceci va permettre de mettre en évidence de nouvelles cibles minières à soumettre à l’intérêt des investisseurs et à accroître rapidement le taux de connaissance géologique et minière du pays de 410% actuel à plus de 60% », avoue un ingénieur en service dans le programme.
Malheureusement, des aventuriers tapis dans l’ombre, exploitent les richesses du pays et laissent les populations des zones d’exploitation dans la misère absolue comme c’est le cas actuellement à l’Est.
Parlant de l’exploitation minière, les sociétés ne donnent pas les vraies quantités de leurs productions. Elles déclarent ce qu’elles veulent déclarer. Une société coréenne active à Bétaré-Oya déclarant une production mensuelle de 12 kg d’or dans le cadre de la Mécanisation plus poussée de l’artisanat minier a refusé l’harmonisation de tous les contrats au principe gagnant-gagnant de partage de production. L’Etat semble cautionner la destruction du Capam et laisse faire dans l’anarchie. Curieusement.
2) 300 familles dans l’incertitude et le désaroi
Les chiffres relèvent que le Cameroun produit environ 200 kg d’or par mois à travers l’artisanat minier. L’opération Gold mise en place par le gouvernement autour du Capam, pour laquelle un détachement spécial de gendarmerie a été commis, visait à canaliser 70% de cette production dans les circuits formels et à renforcer les réserves d’or du Cameroun à la Beac. Cette opération a fonctionné pendant 2 mois seulement (août/septembre 2011), avant d’être bloquée par les batailles entre les forces occultes de la chaîne de dépenses du Minfi. Malgré les efforts du ministre en charge des mines. L’or ainsi produit, continue comme depuis plusieurs décennies, à être canalisé dans les circuits clandestins sans un impact positif pour le pays. Les 350 millions destinés à canaliser notamment l’or, ayant subi le refus de paiement, le Capam qui a conçu la mécanisation plus poussée de l’artisanat minier broie du noir. Le contrat harmonisé de partage de production qui a été validé et dont la mise en œuvre devait faire gagner au moins 12 milliards par an au pays, a été bloqué.
Et pourtant, il est prévu que l’or, qui sort du Cameroun vers les pays étrangers, dans le cadre de l’opération Gold, soit canalisé par le Capam, dans le souci du renforcement des réserves du Cameroun à la Beac. Malgré tous les blocages, le Capam continue de fournir l’équivalent de 50 kg d’or en poudre, de canaliser en outre la Saphir, le Disthène, le Rutile, le Quartzite, le Sable/gravier rivière. Le drame c’est que la rupture en fonds de canalisation, inhibe la dynamique économie de production de ces substances minérales qui concourent à résorber les problèmes d’emploi. Sur le plan des ressources humaines, le programme Capam a un effectif de plus de 300 personnels dont une centaine de géologues miniers et ingénieurs de mines, des dizaines de cadres de divers autres secteurs, tous opérationnels et astreints à l’obligation de résultats tant au niveau des brigades minières qu’au niveau de la coordination centrale.
Le messager n° 3649 du vendredi 03 Août 2012