C’est un énamarque qui fait désormais partie des meubles
au ministère de la Communication. Plusieurs personnalités sont
passées à la tête de ce département ministériel. L’organigramme
a été redimensionné. Beaucoup de cadres sont partis. Ceux qui
sont restés ont parfois déménagé au gré des extensions du
bâtiment et des réajustements de la nomenclature du département
ministériel. Mais Hassana Mahamat depuis le temps n’a pas bougé
le moins du monde. Il occupe le même bureau et le même poste.
Pour qu.i connaît les turn-over ministériels qui jalonnent marche
du Renouveau et le jeu des chaises musicales qui s’ensuivent parmi les hauts fonctionnaires de l’administration centrale, chaque
membre du gouvernement tenant à faire le ménage ou à « placer»
ses poulains, c’est selon, la longévité de Hassana Mahamat au
poste de directeur des affaires générales du ministère de la
Communication peut faire des envieux. A quoi tient-elle? A sa
compétence ?Ala qualité de ses réseaux ?Al’équilibre régional?
Sans doute tout cela à la fois.
Ce quinquagenaire natif de Kousseri a là un nid pour se
poser et voir venir après avoir beaucoup voyagé notamment pour
tenir la caisse à Guider comme receveur de la ville, puis comme
cadre à la Commission du bassin du Lac Tchad (Cblt). Est-ce
pour avoir vogué toutes ces années dans le flux des espèces
sonnantes et trébuchantes qu’il fait sienne la maxime « l’argent a
horreur du bruit » ? Hassana Mahamat a l’art de parler peu,
d’afficher une grande méfiance vis-à-vis de ses interlocuteurs, de
cultiver le secret. Et si son parcours professionnel l’a toujours mis
au contact de l’argent, il n’en a pas perdu la tête. l est l’anti-
modèle du flambeur peut être même trop car il n’a pas la réputation
« d’arroser » ses visiteurs.
Bienvenue a l’extrême-Nord
Radioscopie d’une province et de ses personnalités incontournables
Aimé Robert BIHINA
Eric Benjamin LAMERE