François Misse Ngoh : L’homme tranquille du Makossa
Il est né le 17 Juillet 1949 à Bonjo, département du Moungo dans la Province du Littoral du Cameroun. Orphelin de père à neuf mois, sa mère doit se battre dur pour élever le petit homme et ses frères et sœurs. Après l’école primaire, il poursuit une formation en comptabilité et la sténodactylographie à Yaoundé. Au cours de ces années, il apprend à jouer de la guitare tout seul. En 1967, le jeune François Misse Ngoh commence la vie de petits boulots et les premiers sons de guitare. En 1970, il se joint aux « Los Calvinos », le groupe fondé par NelleEyoum et quelques anciens membres du groupe Uvocot Jazz dissous quelques avant. En 1972, il sort son premier « 45 tours » sous la direction de Jico, un producteur nigérian basé à Douala. Le titre a eu succès qui a propulsé François Misse Ngoh comme leader informel du groupe. Le groupe sera d’ailleurs rebaptisé « François Misse Ngoh et Los Calvinos. » Pour le plaisir des mélomanes de Mont Cameroun Bar à Douala. On y retrouvait alors Manfred Nyamsi (Basse), Esso Job (Guitar Solo), Edward Ebongué (Drums), Freddy KoméNgosso (Chant) et Gustave Ebelle (RythmGuitar). Sous la direction de François Misse Ngoh ces virtuoses divertissaient les clients jusqu’à l’aube avec ses rythmes Makossa épicés.
En 1975, François Misse Ngoh signe un contrat avec les studios Sonafric en France, pour l’enregistrement de son premier album, « Ngon’aSuza » (la fille de Suza). Son premier succès national. Suit « Charlotte Amélie » en 1979, son second succès, vendu à 22 000 exemplaires. Il quittera le groupe « Los Calvinos », juste après, pour une carrière solo. Surnommé « L’homme tranquille du Makossa », François Misse Ngoh est guitariste, chanteur, auteur-compositeur et organiste. Il a signé une quarantaine d’albums dont les plus célèbres sont « Munja Moto » en 1983, « Mussango » en 1985, « Feu Rouge » en 1990, « On ne vit qu’une fois » en 2004 et « Opération Epervier » en 2009. Et surtout « Alpha et Omega » et « Charlotte Amélie. » François Misse Ngoh a reçu le titre « d’artiste camerounais du siècle » dans le cadre de la célébration au Cameroun des festivités de l’an 2000.-