DIMAKO
Création : depuis l’époque coloniale. D’abord district dès l’indépendance, puis arrondissement
Situation géographique : Est-Cameroun, dans le département du haut-Nyong à près de 300 Km de Yaoundé et à 30 Km de Bertoua. Vile carrefour entre bertoua, Doumé, Bélabo, Batouri et Mbang.
Villes voisines : Doumé et Bertoua
Superficie : 750 Km2 (pour l’arrondissement)
Population : 15 000 hbts avant le dernier recensement
Carte scolaire : 1 lycée d’enseignement général à cycle complet, 1 Sar-Sm, 1 Cetic en projet, 4 écoles primaires dont « les champions-Chantal Biya » inaugurée en Octobre 2000, deux écoles maternelles (centre-ville exclusivement).
Réseau téléphonique : Mtn
Population autochtones : les Bakoum
Cultures : arachide, manioc, igname, banane, tomate, concombre, ananas, macabo, maïs, gombo, tabac canne à sucre, etc.
Histoire et toponymie
Cette unité administrative, jadis, dépendante de Doumé, est relativement récente. La ville de Dimako, n’était a l’époque, qu’un hameau qui servait de gite d’étape aux porteurs de ballots de caoutchouc à destination du Fort allemand de Doumé. Après la première guerre mondiale, un groupe de famille Bakoum, l’une des composantes ethniques avec les pol, s’est détaché de la chefferie Ngolambelé pour s’installer sur le site actuel de Dimako, qui s’appelait alors Kwengue. Le nom de Dimako, ne serait apparu qu’en 1947, avec la création de la scierie par deux Français, Soubattre et gerberon, qui amènent des ouvriers kaka du département de la kadey.ceux-ci auraient alors donné le nom de Dimako à la localité, en souvenir de leur village d’origine. Bangda André, un neveu des Bakou fut le principal artisan de l’installation des deux Français de Dimako, grâce à sa politique d’ouverture.
Plus de sept ans après la fermeture de l’usine de la société forestière et industrielle de la Doumé (Sfid), le spectacle est plus que chaotique. Dimako, ville située à près de 300 Km à l’Est de Yaoundé, qui devait son essor à ce poumon industriel, est désormais en proie à la ruine. Ce chef-Lieu d’arrondissement du département du haut-Nyong qui a bercé l’enfance et la jeunesse de Chantal Biya, première dame du Cameroun, vit chaque jour un dépeuplement massif et continu. Des entreprises et des commerces dont le rayonnement était tributaire du fonctionnement de la Sfid, ont d’ores et déjà mis elles aussi la clé sous le paillasson. Comme pour confirmer la fermeture défintiive de la Sfid, « la commune rurale a déjà fait des offres de rachat du site », souligne Janvier Mongui Sossomba, fils et maire de Dimako.
Face à l’oisiveté et la misère ambiantes, nombre de gens vont chercher fortune ailleurs. Ceux qui restent, eux, très attachés à cette localité où ils ont passé le plus clair de leur vie, acceptent, malgré eux, les travaux des champs désormais comme activité principale et seul moyen de subsistance. L’habitat, dans son ensemble en bois, connaît un délabrement avancé. Même les quartiers tels que Mokolo, Madagascar, Ayéné ou le Camp nord, qui avaient du mal à contenir leur surpopulation à l’époque, sont aujourd’hui méconnaissables. Quelques cases perdues au milieu d’une broussaille galopante, croulent progressivement sous le poids de l’âge. Des cités comme Dakar et Hévéa, qui servaient jadis de résidence à une minorité de cadres de la Sfid et de fiefs pour filles aisées de la ville, sont devenues de véritables repaires pour bêtes en divagation. Le terrain d’atterrissage des aéroports qui servait de lieu d’invasion et de pique-nique tous les week-ends pour bien des amoureux, est aujourd’hui envahi par la mauvaise herbe. Cette piste, qui a accueilli en 1984, l’avion ayant à son bord la dépouille du lieutenant-colonel Guillaume Mbombak, l’époux de l’ancienne ministre de la Femme et de la Famille, est devenue une tanière pour hérissons, porcs-épics et rats.
Aujourd’hui, Dimako regarde, avec tristesse cet âge d’or qui appartient désormais à un lointain passé. Cette époque glorieuse où l’industrie du contreplaqué faisait rayonner toute une province, attirant des foules de demandeurs d’emploi venus de partout. Révolus donc, ces week-ends de paye des salaires où Dimako était la destination privilégiés de bien des fêtards de l’Est Cameroun. On n’entendra plus cette sirène de l’usine qui servait d’horloge à toute une ville. Encore moins admirer les vols planés de ce joli aéronef qui venait, quotidiennement, déposer le courrier de la Sfid et faisait rêver les tout-petits. Même la place du marché, qui connaissait une affluence et une ambiance foraine tous les matins, est désormais déserte. Le centre-ville, à l’époque lieu par excellence de forte concentration humaine la nuit tombée, respire la tristesse
et l’ennui. Seules des lueurs de lampes-tempête de quelques vendeurs de beignets, d’arachides des et de maïs semblent donner un semblant de vie à cet endroit. Mais, pour quelques heures seulement, contrairement au passé où l’on y restait par plaisir jusqu’à une heure avancée de la nuit. Aujourd’hui, la nuit tombée, l’endroit est comparable à un village reculé de la République.
Les lieux d’ambiance, à l’instar de Talulu, Eldorado ou Aubuvon, qui ont jadis bercé les fêtards, laissent le nostalgique patois devant l’image de désolation qu’ils affichent. La gare routière, qui tient désormais lieu de centre-ville, connaît aussi une baisse d’activité remarquable. Portefaix, motocyclistes, boutiquiers et chargeurs tournent au ralenti. Même les bousculades et les files d’attente,
qui avaient cours dans les chargements de taxis et autres minibus,
restent un lointain souvenir. Mais, des coins comme Escale bar et La Taverne donnent encore la possibilité aux noctambules et autres fêtards r se souvenir du bon vieux temps autour d’une bière arrosée de la bonne
musique d’ici et d’ailleurs.
Bien que reconnaissant l’impact social entraîne la fermeture de la Sfid en matière d’emploi, l’élite locale semble réjouir de cette nouvelle situation. Ce qui y voit un retour de conscience sein de la jeunesse. Selon janvier Mongui Sossomba, «cette fermeture est plutôt un déclic qui va amener les jeunes à réfléchir sur leur avenir. La Sfid était aussi un mal avec l’effet de l’emploi facile au détriment de l’école. Il y a eu une insouciance. Le vernis est parti. Il faut se reprendre en main et repartir sur de nouvelles bases.» En plus, «du fait de la centralisation de la redevance forestière, la commune rurale de Dimako ne bénéficiait pratiquement plus de rien depuis une dizaine d’années vu que celle-ci était redis toutes les autres communes au prorata de leur population,
au titre des centimes additionnels communaux», ajoute-t-il.
Malgré tout, Dimako nourrit beaucoup d’espoir en l’avenir. «Avec 16.500ha de forêts exploitées voici deux années par la commune elle-même, cette dernière est passée de l 5.000.000Fcfa, il y a 10 ans, à plus de 100.000.000Fcfa de comptes aujourd’hui», renchérit-il. Des fonds qui ont permis, d’après lui, l’octroi de bourses d’études aux jeunes de la localité, du primaire au supérieur, l’amélioration de l’habitat en zone rurale, l’appui aux groupements d’initiatives communes, l’achat de vingt ordinateurs ainsi que le recrute ment d’enseignants vacataires et la formation des jeunes gens à la conduite automobile.
Située dans le département du Haut-Nyong, région de l’est, la ville de Dimako, érigée en commune à la suite de la création de l’arrondissement du même nom en 1982, n’a pas une histoire très ancienne. C’est une ville relativement jeune. Comme beaucoup de villes, Dimako est née de la présence d’une unité industrielle, la SFID (Société forestière industrielle et de la Doumé). Suite à la décolonisation de cette dernière, en 2000, la ville a connu quelques problèmes, après pratiquement un demi-siècle de prospérité. A son heure de gloire, la ville et son agglomération avaient atteint une population de 10 000 habitants. Après quelques revers, Dimako est en train de renaître grâce à la ténacité d’une équipe municipale volontariste et dévouée. L’avenir s’annonce radieux.
Y aller
Gare voyageurs
(Yaoundé-Belabo) : 2 700f
Route :
Belabo-Bertoua … 1000f
Bertoua –Dimako … 1000
Par bus, ( gare routière de Mvan)
Yaoundé-dimako … 4 000f
Distance … 310 km de Yaoundé
Région : Est
Statut : Arrondissement
Date de création : 1982
Superficie : 750km²
Population : 16 000 habitants environ
Population urbaine : 6 000 habitants
Autochtones : Bakoum, Pol, Baka
Activités économiques : Agriculture, artisanat, petit élevage, bois.
L’arrondissement de Dimako pour l’essentiel a une superficie de 750km². Il comprend 29 chefferies, dont une du 2ème degré. Peuplé de 16 00 habitants environ, il est formé de trois groupes éthiques dont deux principaux : les Bakoum et les pol qui constituent des populations d’origine auxquelles il faut ajouter les pygmées baka.
Choisir le bon itinéraire entre la route et le train constitue un véritable casse-tête pour celui qui veut se rendre à Dimako. Les deux itinéraires incontournables présentent à la fois des avantages et des inconvénients. Le voyageur prudent, sacrifiera a la rapidité du car, la lenteur « rassurante » du train. Le trajet, assurément sera plus long et même parfois ennuyeux et assommant.
Mayo,campement des pygmées baka, situé à une dizaine de kilomètre de Dimako. A Mayos c’est l’émerveillement total : la réalité sur le terrain bouscule les images et les idées reçues.
Dans ce hameau d’environ 300 habitants, baka et bantou vivent apparemment en parfaite harmonie. A Moyos on trouve non seulmnt des habitations modernes, mais aussi des infrastructures modernes et des équipements dignes d’une ville en gestion.