Nombreux ont été les pays afri cains à réagir en novembre 2017 à la découverte de la vente aux enchères de migrants noirs en LIBYE. A commencer par les chefs d’Etat africains, les ONG, la Société civile, bref l’Afrique tout entière s’est outrée de cette pratique anachronique représentée en fin d’année 2017 par la chaîne américaine ‘’CNN’’ et reprise par les réseaux sociaux.
Les pays comme le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Burkina Faso, le Tchad, le Cameroun ont manifesté leur indignation à la diffusion de cette information. A Bamako, tout comme à Abidjan, à Ouagadougou et dans d’autres capitales, les populations se sont manifestées devant les Ambassades de la LIBYE dans les pays respectifs.
Au Cameroun, pour manifester leur colère, le Gouvernement ayant protégé l’Ambassade par une présence massive des forces de l’ordre autour de la chancellerie, la population a attaqué dans les quartiers les quelques LIBYENS résidant à Yaoundé, en blessant un à la face. Ce qu’on ne savait pas jusqu’à cette date, c’est que ces maltraitances se pratiquent impunément dans la chancellerie libyenne de Yaoundé aux dépens du personnel de l’Ambassade et des PME Partenaires à l’Ambassade.
D’abord le personnel camerounais se plaint de multiples retards de paiement de salaire allant par fois jusqu’à trois mois. Ensuite le personnel ayant travaillé pendant cinq ans d’afflée est menacé de licenciement, sans faute, du seul fait d’avoir exercé pendant cette durée. Lorsque ces agents se plaignent, il leur est opposé l’argument selon lequel ils sont en territoire libyen. La gestion des retraites est encore plus calamiteuse. Dès qu’un personnel a atteint la limite d’âge pour faire valoir ses droits à la retraite, on lui adresse une lettre de notifcation à la retraite sans calcul des droits sous prétexte que le comptable de l’Ambassade est à l’étranger. Les petites entreprises avec lesquelles cette chancellerie travaille n’échappent pas à la jactance libyenne vis-à-vis des noirs. Tel est le cas du Cabinet d’Etudes Centre d’Etudes d’Analyses et de prévisions (CENEAP) qui est en contrat avec cette chancellerie.
L’Ambassade a adressé une demande de 2342m2 au Ministre des Domaines transmise à ce chef de département ministériel par lettre du 07 mars 2013 du MINREX. Cette demande tendait au morcellement du titre foncier n°4/202/
MF. En raison d’un grand retard enregistré dans le traitement de ce dossier par l’administration, l’ambassade a contacté le CENEAP, sis au quartier Hippodrome, immeuble la lékié, deuxième sous–sol porte 03, spécialisé dans les
procédures administratives et le contentieux administratif.
La commande de l’Ambassade en direction du CENEAP visait à mettre à sa disposition une étude tendant à trouver les voies et moyens pour faire aboutir ce dossier. Le CENEAP a dressé un état des lieux, en éclairant sur la situation de la réglementation camerounaise sur l’attribution en propriété aux missions diplomatiques, des terrains domaniaux, l’état de ce dossier, à date et enfn les propositions du cabinet pour aboutir aux résultats escomptés par l’Ambassade.
S’agissant de l’état de la réglementation du Cameroun dans l’attribution aux missions diplomatiques de terrains domaniaux, la décision de délivrance est
l’expression d’une décision souveraine du chef de l’Etat. C’est bien le chef de l’Etat qui, constitutionnellement, signe la décision de consentir la propriété foncière aux ambassades, ceci après avoir obtenu de l’Ambassade en question des gages que son Gouvernement a déjà consenti ou est disposé à consentir des droits similaires au Cameroun sur son sol.
Le CENEAP a effectué ses obligations contractuelles qui consistaient à saisir le préfet du département du Mfoundi pour que ce dernier rende disponible l’affectation de la parcelle sollicitée par l’ambassade, par celle de 1890m2,
qui a bien été implantée par le service départemental du cadastre du Mfoundi en faveur de la Libye.
Le CENEAP ayant déjà reçu la somme de 1 200 000 de francs CFA pour la première partie du travail, attendait de recevoir les 800 000 francs CFA restants, lorsque l’ambassade lui adresse une mise en demeure, avec forces menaces
de remboursement de moyens perçus. Le CENEAP, avant l’Ambassade de LIBYE aujourd’hui, apporte déjà des conseils juridiques et administratifs à l’Ambassade de Turquie et à de nombreuses entreprises Turques ainsi qu’à des
entreprises nationales. Ce cabinet est un cabinet citoyen qui dispose d’un dossier administratif à jour et qui paye les impôts à l’Etat du Cameroun, procure l’emploi aux nationaux. Le chargé d’affaires confond sa chancellerie avec les
berges de la Libye, le personnel de ce cabinet et celui de l’Ambassade aux migrants de Tripoli, Bengasi et Tobruk.
Affaire à suivre.
BELL ESTHER