LE PARTAGE DES BIENS DE LA SUCCESSION
Les hommes naissent, fondent des familles, construisent des maisons, créent des entreprises, et à un moment de leur existence, s’interrogent sur le sort de leurs œuvres après eux, qu’adviendra t-il de la cohésion familiale et des biens matériels si patiemment édifiés, qui pourra valablement leur succéder c’est-à-dire perpétuer leur action ? C’est dans ces circonstances que le terme succession est évoqué : D’après le vocabulaire juridique, la succession est le fait pour une personne physique ou morale de prendre la place d’une autre à la disparition de celle-ci ou après cessation de son activité. La succession s’ouvre à la mort naturelle qui apparaît comme la cause même de la succession, mais cela n’empêche pas les personnes prévoyantes de régler leur succession avant leur décès, par la voie testamentaire ou au moyen de donations entre vifs. Dans le partage des biens d’une succession, chaque héritier (copartageant) reçoit des biens pour une valeur égale à celle de ses droits dans l’indivision. Pour DZONGANG Albert, La société bamiléké est conservatrice. Elle s’appuie sur les ancêtres qu’elle vénère et perpétue leur mémoire ; c’est pourquoi en cas de décès, il y’a continuation et non héritage. Si dans la société moderne hériter veut dire bénéficier des biens laissés par le défunt, succéder, chez le Bamiléké, veut dire prendre la relève en se mettant dans la peau du défunt donc on devient l’incarnation : on...
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