LA STATION DE CAPTAGE ET DE TRAITEMENT D’EAU D’AKOMNYADA
Les robinets de la ville de Yaoundé doivent à 75% leur approvisionnement en eau potable à la station de captage et de traitement d’eau d’Akomnyada. Adossée sur le fleuve Nyong, elle dessert également la ville de Mbalmayo, dans le département du Nyong-et-So’o, région du Centre. Cette usine a été construite en 1985 par l’entreprise Geofor.
Du fait de l’expansion de la vile et du boom démographique, la capacité de production de cette station située à 37 km de Yaoundé s’avère de moins en moins suffisante, du fait de la forte demande ( le besoin en eau s’élevant à près de 300 000 m3 par jour contre 185 000 m3 produits par les stations d’Akomnyada et de la Mefou). Le gouvernement avait alors initié l’extension de cette station de 55 000 m3 par jour. Le projet a pris corps en 2017 avec l’appui d’Exim Bank des Etats-Unis. Aujourd’hui, elle fournit 135 000 m3 par jour. Un volume en deçà de sa capacité de production. « la station de production et de traitement d’eau d’Akomnyada a été réhabilitée et mise à niveau pour produire 180 000 m3 par jour. Mais, elle tourne à 135 000 m3 car la station de pompage DE Nkoayos est limitée à ce volume », indique une source bien introduite au service d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain du ministère de l’Eau et de l’Energie. Et de poursuivre : « Néanmoins, des travaux de réhabilitation ont été entamés pour qu’elle puisse combler ce gap ».
Aujourd’hui, la station d’Akomnyada fait face à d’énormes défis. Notamment, la vétusté des conduits de distribution qui fait perdre plus de 30% de l’eau produite. « La quantité d’eau produite dans la station n’est pas celle qui arrive dans les ménages. Ceci est dû à la vétusté des conduites qui datent de plus de 40 ans. Ce qui engendre des casses régulières qui font perdre de l’eau potable. Le rendement de distribution est actuellement de l’ordre de 70% », révèle notre source. Autre écueil : l’exécution du projet de réhabilitation de ces conduites freinée par la circulation.