BOT-MAKAK
Y aller
Gare routière : Au départ de Mvan (Yaoundé), descente à Boumnyebel. De Mokolo (Yaoundé), le véhicule arrive au centre-ville
Coût du transport : 1000 F jusqu’à Boumnyebel et 600 francs de Boumnyebel à Bot-Makak
Route bitumée : Jusqu’à Ngog-Mapubi, non bitumée sur 10km
Hébergement : Auberges
Coût de la nuitée : 2000

Repères
Arrondissement en 1958
Commune créée le 26 décembre 1962
Superficie : 2500km2
Population : 30000 habitants
Située à quelques encablures de Boumnyebel, l’arrondissement de Bot-Makak souffre de ses routes, du manque d’eau et d’électricité. Il attend toujours les infrastructures de base. A partir de Bot-Makak, on peut accéder aux provinces du Littoral et de l’Ouest. Ses sites touristiques sont attrayants, et ses performances agricoles satisfaisantes.
Un potentiel à exploiter pour des lendemains qui chantent.
La route est bitumée de Yaoundé à Ngog-Mapubi. Il faut ensuite parcourir une dizaine de kilomètres de route en terre pour découvrir Bot-Makak. A l’entrée du chef-lieu de l’unité administrative une plaque indiquant diverses destinations. On peut lire Bafia : 110 km. En en quelques minutes, l’on a déjà parcouru le centre urbain, du marché au quartier administratif. Très peu d’investissements à contempler, en dehors des atouts naturels (forêts, collines rocailleuses, fraîcheur…)
Située dans le département du Nyong-et-Kelle, Bot-Makak compte parmi les arrondissements les plus vastes de la province du centre : 2500km2 de superficie. D’où la création du district de Nguibassal. C’est une zone essentiellement agricole avec des cultures vivrières insuffisamment écoulées à cause de l’enclavement (manioc, plantain, arachide, igname, macabo, maïs, agrumes), et deux de rente (le cacao et le palmier à huile). La pêche, le petit élevage et la chasse ajoutent des grains de sel au repas quotidien des habitants. La forêt, la faune riche et de nombreux produits forestiers non ligneux restent des richesses peu exploitées. Touristiquement, la localité est viable, d’où la création d’un office du tourisme communal. On peut y découvrir quelques lieux d’histoire : les refuges des nationalistes lors de la guerre d’indépendance, les rochers, le pont sur la Sanaga à Mbébè et sa carrière de sable, le palais du chef supérieur, l’artisanat et les activités culturelles.

La bonne promotion de ce secteur passe par la construction des structures d’hébergement qui manquent ici.
Selon son Maire Aron Elie Gwet Hiob ; il s’agit de créer un cadre et des conditions propices au développement.
Un protocole existe avec le PNDP (Programme National de Développement Participatif) qui a déjà financé 13 points d’eau.
L’exécutif communal a mis sur pied un plan de développement quinquennal (2003-2007), à travers un processus de consultation des populations, permettant de préciser les axes prioritaires d’intervention pour un développement économique et social durable. Par ailleurs, un protocole de jumelage a été signé avec la ville d’Esparregue située à 35 km de Barcelone. Un centre multimédia fruit de la coopération, a été réalisé à concurrence de 25 millions pour soutenir la jeunesse, qui bénéficie également d’un championnat de vacances. Ce centre appelé Kunde Mahol », face au développement », en bassa, est le deuxième après celui d’Ebolowa. Il offre une ouverture au monde par Internet.
Un château d’eau sort aussi de terre.
Depuis le 19 août 2006, les élites ont décidé de se mettre ensemble et de regarder dans la même direction.
L’association pour le développement de Bot-Makak (ADB).
L’arrondissement de Bot-Makak est assez vaste. Je suis son vingtième Sous-préfet. Il est paisible malgré quelques coups de vol. A partir de Bot-Makak on atteint la province de l’Ouest en passant par le département du Mbam et Inoubou. Il est par ailleurs entouré aux trois quarts par la Sanaga. La population est paysanne. C’est le vivier du département du Nyong et Kelle, avec ses cultures vivrières et le cacao qui s’est développé grâce à la SODECAO. Le palmier à huile gagne du terrain. Il n’y a pas d’industrie.
Nous avons des villages situés à plus de 60 km de la ville. Les pistes qu’entretenait la SODECAO, aujourd’hui abandonnées en saison de pluies, certaines localités sont inaccessibles.
La représentation de Bot-Makak dans la haute sphère administrative est très faible. On n’a pas de routes n d’écoles. Notre développement contraste avec notre dynamisme.
On peut relever les disputes internes à l’UPC qui a trois tendances. Kodock, Hogbe Nlend et la tendance des 48. Cette dernière qui se réclame des statuts de 1948 vit au passé et viole les lois avec la tenue des réunions non déclarées. Sinon, la mairie qui est à 100% UPC.
Le département du Nyong et Kelle comporte six arrondissements et trois districts. Mais il n’abrite que deux chefferies de 1er degré. Celle d’Eséka et celle de Bot-Makak.
La principale marque de cette dernière est le palais construit en 1926 par le premier chef supérieur Mayi ma Mben, qui régna de 1913 à 1935. Ce monument qui perpétue le souvenir d’un personnage et d’une institution, sombre aujourd’hui dans la broussaille. De par sa beauté et son ancienneté.
Rassemblement et cohésion de toutes les forces vives de la chefferie de 1er degré de Bot-Makak c’est la devise de celui qui préside aujourd’hui aux destinées de la contrée.
Mbem Louis né le 29 décembre 1963, marié et père de quatre enfants, est ingénieur agronome et a occupé des postes de responsabilité au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural. Il est le 4e chef de 1er degré de Bot-Makak. Il trône sur une chefferie de 1260km2 avec 32000 âmes. En comptant le district de Nguibassa, bien sûr.
Il a été précédé par Mayi ma Mben (1912-1935à, Mbem Mayi Michel (1935-1958), assassiné pendant le maquis pour sa loyauté envers les colons, et enfin Mbem Louis. Ce dernier, père de l’autre, a régné pendant 47 ans avant de décéd Quels sont les principaux atouts de l’arrondissement ?
L’arrondissement de Bum était jusqu’à très récemment, parmi les cinq premières chefferies de premier degré de la région du nord-ouest. Ici, les gens aiment vivre dans la paix et la tranquillité. Bum dispose d’un site naturel d’une grande importance : la réserve animale de Kimbi. Il est toutefois regrettable que les conflits politiques d’hier entre certaines élites aient fait perdre à Bum son rang de chefferie de premier degré, à de Kom, Nso, Bali et Bafut. Nous espérons que la situation retournera à la normale dans le futur.
De sources concordantes, il s’apprend que cette zone abritant environ 60 000 âmes, occupe la moins enviable deuxième place en matière de pauvreté dans toute la province, juste derrière Furu Awa. On ne peut pourtant pas dire que tout fut compromis dès le départ. En remontant dans le passé, la localité eut ses moments de gloire, notamment sous la colonisation. Bum était alors reconnue comme l’une des cinq chefferies de la province du nord-ouest, aux côtés des chefferies de Kom, Nso, Bali et Bafut, avant d’être rétrogradée au second rang.
D’aucuns n’hésitaient pas à pointer un doigt accusateur sur les querelles politiques engendrées à la veille de l’indépendance. L’autorité traditionnelle qui aurait eu le malheur de prendre partie, a dû faire les frais de la lourde rivalité qui régnait alors entre les deux baobabs politiques de l’Outre Moungo. Selon certaines sources, les représailles furent à la hauteur de l’affront ressenti comme tel par un dignitaire local. Depuis lors, le développement de la contrée se conjugue au passé. Et comme un malheur ne vient jamais eul, la localité et ses environs ont particulièrement souffert lors de la catastrophe du Lac Nyos survenue en 1986 et qui fit de nombreuses victimes dans les villages de Subum, Buabua et Kibi tous situé dans l’arrondissement.
Malgré l’érection de la localité en chef lieu d’arrondissement, on cherche en vain quelque signe d’arrimage à la modernité. Dans cette localité « totalement négligée », aux dires même de l’association pour le développement de Bum (BDU) essaie de souffre particulièrement du manque d’infrastructures administratives de base. Résultat : certains services officiels sont en location y compris la municipalité qui squatte pour l’instant les locaux d’une association locale.
Néanmoins, Bum et ses populations conservent des atouts indéniables. La zone est réputée pour l’élevage du gros bétail et la variété de sa production agricole. Des produits comme le café, le maïs ou le haricot ont procuré jusqu’ici des ressources permettant d’atténuer l’impact de la pauvreté. Des efforts gigantesques restent toutefois à faire pour trouver des solutions à l’enclavement, à l’absence d’eau potable, à l’’insuffisance d’électricité et autres commodités qui agrémentent toute vie décente. er le 8 mars 2005.
Mbem Louis le fils a été installé le 22 avril 2006.
Bot-Makak est morose et terne de jour comme de nuit. Pas d’ambiance. L’enclavement et le manque de moyens de locomotion limitent les déplacements des populations. Il n’ ya quelques mouvements de personnes que les jours du marché périodique, le premier le troisième vendredi du mois.