BIPINDI
Y aller
A partir du centre ville de Lolodorf
Les motos sont le moyen le plus usuel
Tarif négociable. Au bas, 4000 francs CFA aller-retour en moto
Route non bitumée
Longueur du trajet : 45 km
Structure d’accueil : une auberge, « La Clairière »
Prix de la nuitée : 3000 francs CFA
Repères
Population : 11 345 habitants en 2002
Principaux groupes ethniques : Ewondo, Ngumba, Fang, Bassa,
pygmées Bagyeli
Principale date : 1er septembre 1992, érection en arrondissement
Superficie : 1 70 km2
Densité : 10,31hbts/km2
Le chiffre
29
C’est le nombre de villages que compte l’arrondissement de Bipindi
Bipindi fut un centre cosmopolite, une sorte de Tombouctou du temps des protectorat, mandat, et autre tutelle. Mais aujourd’hui, tout cela est terminé. Le chef-lieu d’arrondissement n’a plus rien à offrir aux villages qui l’environnent. De Bipindi, l’ex-courtisée, fleuron du commerce colonial, il ne reste qu’un petit bourg.
Bipindi. Un malentendu colonial. Un dialogue de sourds. Des désaccords linguistiques. Ainsi, du temps de la colonisation, euh pardon du protectorat allemand, les compatriotes de Goethe, en transit pour on ne sait où, furent frappés par la beauté de ce lieu à eux inconnu. Ils s’enquirent donc du nom de cette cité enchanteresse auprès des autochtones et premiers occupants des lieux, les Bassa. La barrière de la langue aidant, leurs hôtes, ayant compris que les Allemands demandaient le nom du bois d’ébène, répondirent « Bibinè ». Les étrangers poncèrent Bipindi, plus facile à leur goût. L’attrait des internationaux pour Bipindi venait de connaître son prologue.
Bipindi en d’autres termes, ce fut un grand comptoir colonial. Une contrée cosmopolite. Le commerce y était florissant. Hollandais, Français, Allemands bien sûrs, s’y installèrent. Sans oublier les proches voisins Nigérians, les Ghanéens, Togolais, Béninois et autres. Une véritable marée humaine envahit la ville, qui appartenait plus aux étrangers qu’à l’administration. Et l’individu à l’origine de ces mouvements humains extérieurs fut un Allemand, August Georg Zenker, qui s’installa dans la ville et contribua à son développement à l’époque. Mis Bipindi mourut en même temps que Zenker, les étrangers allèrent. Laissant une grande désillusion derrière eux.
Bipindi aujourd’hui, une timide plaque vous accueille à l’entrée de la ville. Et pour y arriver, tout un calvaire. D’abord, les voitures n’y vont presque pas. Le moyen de locomotion est donc, inévitablement, la moto. Et c’est parti pour près de deux heures sur une route non bitumée. On s’abreuve abondamment de poussière sur 45 km. Des cailloux vous passant très près des yeux pendant le voyage, soulevés par les pneus du deux-roues. Les cachots de la route donnant parfois envie de vomir ses entrailles. Et le meilleur du voyage, c’est sous la pluie. Il faut se cramponner au conducteur, mais avec assez de douceur pour ne pas finir, comme certains, sur la terre glissante et boueuse. Claquant des dents au rythme des trombes d’eau qui se déversent sur votre pauvre corps endolori.
La ville, mot démesuré pour le lieu, pourrait tenir dans la main d’un nourrisson. LA grand-place de la petite bourgade, paysage pittoresque, est une véritable, est une véritable photo de carte postale, digne d’un grand village sud-américain pris d’assaut par les trafiquants de drogue. Mais des trafiquants, il n’y en a nulle part. L’assaillant ici est plutôt la décrépitude dans laquelle a sombré la ville. Pas de lumière, parfois des plaques solaires. Pour l’eau, quelques adductions qui ne satisfont même pas toute la population. Le secteur de l’éducation n’échappe pas au sinistre. Le Lycée manque de professeurs, les programmes scolaires ne sont pas entièrement couverts. Alors, même s’il y a des notes d’espoir avec un projet de construction d’un complexe englobant la gare routière et le marché de Bipindi, cela ne suffirait pas. Parce que le principal problème de la ville reste la route non bitumée, que l’on vienne de Lolodorf, que l’on aille à Kribi. Par où passera le développement ?
Bipindi au bon vieux temps. C’était tout de même l’une des principales régions de la cacaoculture. Après que Zenker l’y ait introduit.
Mais Bipindi comme dans les autres régions du pays, le rendement est devenu plutôt faible, vu qu’il n’y a pas une bonne politique de renouvellement des cacaoyers, qui sont déjà vieux. La production stagne donc, comme celle du pays, depuis les années 60.
Au départ, Bipindi était un grand centre commercial, mais qui dépendait de Lolodorf, qui était l’unité administrative. Mais en 1192, quand il y a eu création de l’arrondissement de Bipindi, il y a eu division. La différence entre les deux villes naît du fait qu’auparavant, il y avait les populations qui sortaient d’Afrique de l’Ouest, il y avait aussi des occidentaux qui se sont installés ici, grâce notamment à la présence de Georg August Zenker, un Allemand. Il a introduit plusieurs cultures dans la région, dont celle de l’hévéa. La ville prospérait. Mais, après la mort de Zenker, quand ils n’ont plus eu leur intérêt, tout ce beau monde est parti. Et la ville a quelque peu sombré. Elle s’et même rétrécie par rapport au passé. Cela aussi est dû au départ des populations étrangères.
On a l’impression que Bipindi reposait entièrement sur les étrangers.
On remarque qu’il y a un manque d’eau et d’électricité qu’autant des populations étrangères, il n’y avait pas déjà toutes ces nécessités ?
Il y en avait. Mais en fait, ces populations avaient un groupe électrogène qu’elles utilisaient dans le temps. Quand elles sont parties, elles ont emporté leur système d’électrification.
Ce qui freine un peu le développement de cette cité, c’est le problème d’électricité. Ce sont la difficulté majeure. Nous avons certaines activités qui peuvent normalement être menées, mais sans électricité, ce n’est pas possible, parce que c’est un facteur important de développement. En plus de cela, il y a le problème de la route. Pendant les grandes pluies, il y a un bourbier qui rend le transport pratiquement impossible.
Il y a des sites touristiques, par exemple, la hute de Bidjouka, et bien d’autres.
Les Bassa et les Ngumba
La source majeure de revenus ici, c’est l’agriculture. On cultive du macabo, du manioc, du plantin, de l’igname, entre autres. En fait, la principale difficulté de cette activité réside dans le convoiement des vivres récoltés dans des zones commerciales.
Les campements pygmées
Les campements de Lala (moins intéressants que ceux de l’Est-Camerounais cependant), dans la région de Log-Batindi, et du village de Bipindi, à 70 kilomètres environ de Yaoundé, peuvent à l’occasion d’une promenade agréable dans la région. Les pygmées de Bipindi sont particulièrement réputés pour leur savoir-faire artistique et de leur médecine traditionnelle, qu’ils se transmettent de père en fils.
Ressources humaines
Déclaration des forces vives de Bipindi
Mandeng Celestin : Opérateur économqiue
Zoa Zibi Emmanuel : Elite MINESEC
BIYEMEND Gabriel : Elite
S. M. MIENLAM Vilmorin : chef traditionnel 2e degré –Groupement
Ngoumba/Fang