Dynamique et sympathique, son arrivée à la tête du centre provincial de ta Caisse nationale de prévoyance sociale de l’Extrême-Nord en septembre 2003 a redonné une humanité certaine et des performances réelles à cette structure. Il y a certes l’impulsion du directeur général mais la touche personnelle et maternelle d’Aïssatou Djelani est visible dans les attentions particulières dont bénéficient désormais ces hommes et femmes du troisième âge lorsqu’ils passent à la caisse chaque fin de trimestre. Le paiement est d’autant plus fluide que madame le chef de centre a pu et su améliorer ses recettes à la faveur d’une vaste opération de charme auprès de certains magistrats municipaux qui rechignaient à verser leurs cotisations. Les yeux dans les yeux, elle a joué la carte de la dramatisation. « Vous êtes en train de compromettre les derniers jours de nos pères et nos mères à tous ». Les différents maires n’ont pas résisté aux arguments de cette quadragénaire. Les uns et les autres s’empressent depuis d’apurer leurs dettes sociales.
Ce tour de passe-passe et bien d’autres ont valu à Aïssatou Djelani plusieurs lettres de félicitations de son directeur général qu’elle exhibe au journaliste en même temps qu’elle nous raconte pendant deux heures d’horloge les chemins de sa vie, sans laissé placer la moindre question. Elle confisque ta parole pour évoquer son recrutement à la Cnps en 1985, le difficile apprentissage du travail, son inscription à la faculté des sciences économiques l’université de Ngaoundéré couronnée par une licence en management, son reclassement comme cadre, sa promotion qui a fait d’elle la patronne de son époux employé lui aussi à la CNPS. Le chef de centre ouvre aussi son coeur sur ses trois maternités et surtout son style de management où il faut « associer tout le monde pour collecter et pour profiter des fruits de la croissance ». Elle soliloque de même sur ses projets de construction à Kaélé sa ville natale et à Ngaoundéré sa ville d’adoption. Elle se laisse aussi aller sur les obligations que lui impose son nouveau statut pour financer son parti le Rdpc et aider les militants qui ne se
privent plus de la harceler pour toutes sortes de problèmes, « sans toucher aux deniers publics ».
Bienvenue a l’extrême-Nord
Radioscopie d’une province et de ses personnalités incontournables
Aimé Robert BIHINA
Eric Benjamin LAMERE