C’est, avec Foumban et Rey-Bouba, l’une des entités traditionnelles réputées les plus puissantes de ce pays. Ce qui fait forcément de son souverain un homme qui, à défaut d’être craint, est très respecté. A la limite de la vénération. Né vers 1932 à Mora, Sa Majesté Alhadji Brahim Boukar n’aura rien fait d’autre que l’école coranique et exhibe comme unique parchemin, le diplôme d’honneur obtenu au comice agro-pastoral de 1984. Mais il aura su compenser ce qui apparaît de nos jours comme un handicap par un sens aiguisé des affaires. L’appel du destin intervient le 23juin 1994 lorsqu’il est intronisé quarante quatrième sultan du Wandala, une chefferie traditionnelle de 1er degré du département du Mayo-Sava. Département qui regorge d’un certain nombre de personnalités de premier plan sur l’échiquier national à l’instar de Cavaye Yeguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Ah, ministre d’Etat chargé de la Justice, garde des Sceaux et Ibrahim Ta(ba Malla, directeur de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) pour ne citer que ceux-là. Toutes ces sommités ne réchignent point à lui faire allégeance en public. Faut-H encore un dessin pour illustrer son pouvoir?
Bienvenue a l’extrême-Nord
Radioscopie d’une province et de ses personnalités incontournables
Aimé Robert BIHINA
Eric Benjamin LAMERE