Malgré la course effrénée faite par cet Etat à la ratification des conventions internationales, son environnement marin reste faiblement protégé. La raison en est que le dispositif juridique national actuel ne permet pas une gestion efficace dudit milieu. En effet, l’analyse des textes nationaux démontre une préoccupation moins accrue en ce qui concerne la protection des écosystèmes marins et aussi la lutte contre les pollutions marines. Cette situation résulterait de l’insuffisante intégration et des difficultés de mise en oeuvre des normes internationales concernant ce secteur.
En guise de remèdes à cette situation, il a été proposé l’adoption d’une loi globale sur les pollutions marines et sur la gestion des écosystèmes de mangroves, la création d’une institution nationale chargée des suivis scientifiques du milieu marin et la relance à une fréquence quinquennale d’une enquête-cadre sur la situation des pêcheries à l’échelle de toute la côte camerounaise.
Certes, il ne suffit pas de proposer des approches de solution pour résoudre les problèmes de l’environnement marin au Cameroun ; mais le plus important serait d’espérer que les destinataires de diverses critiques et propositions de solution sont prêts à en tenir compte.
L’on en vient à la conclusion selon laquelle le droit de l’environnement marin au Cameroun est encore en friche ; donc à un stade primaire. Formellement, il existe depuis quelques décennies, mais en réalité beaucoup reste à faire pour parler d’un véritable droit de l’environnement dans notre pays, il conviendrait que tous les acteurs sociaux (législateur, administration et populations) conjuguent des efforts pour jouer parfaitement leurs rôles. C’est la condition fondamentale par laquelle ils pourront atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés, non pas uniquement pour l’environnement marin, mais aussi pour l’environnement en général.