Les Lions indomptables n’ont pas pris l’avion spécial affrété par la
présidence camerounaise qui devait les mener, ce dimanche matin, au
Brésil. La cause ? Des histoires de primes qui secouent encore et
toujours la délégation.Les joueurs avaient accepté de suspendre la
grève de l’entraînement le 23 mai et de disputer un match amical
contre l’Allemagne (2-2), le 1er juin, en espérant trouver un accord sur
le sujet épineux des primes avec la fédération. Mais rien n’est arrivé…
Les sommes proposées sont loin de celles espérées. Et Eto’o et ses
équipiers ne comptent pas céder. La tension est même montée d’un
cran, samedi, juste après la victoire contre la Moldavie (1-0, but de Sali).
Les joueurs ont boycotté la levée du drapeau en présence du Premier
ministre (l’équipe nationale récupère le drapeau de la main des
autorités avant de s’envoler pour la Coupe du monde) et c’est le staff
technique, Volker Finke, le sélectionneur, en tête, qui a pris l’emblème
national. Samuel Eto’o, officiellement malade, n’est même arrivé que
lors de la deuxième période de la rencontre.
Cette crise ouverte pourrait laisser des traces. Elle rappelle celle
connue avant la Coupe du monde 2002 quand le groupe avait été bloqué dans un hôtel de Roissy en attendant de récupérer l’argent promis. Cette semaine de travail zappée avait plombé la performance des Lions, éliminés dès le premier tour, en Asie. Qu’en sera-t-il cette fois ? La délégation attend des nouvelles des autorités sous peine de rester quelques jours de plus à Yaoundé. Ce serait un énorme coup dur pour l’équipe qui débutera contre le Mexique, samedi prochain. Les joueurs font bloc.
Devant l’hôtel, des centaines de supporters ont pris place pour encourager les Lions avant leur départ. Mais quand quitteront-ils leur tanière ?