Au moment où étaient écrites ces lignes Amadou Hamadou était en complément d’effectif à la direction des impôts. Peut-être qu’à cet instant où vous les lisez un décret l’a remis en selle. Peut-être a-t-il retrouvé ou dépassé la splendeur du temps où il tenait le tiroir-caisse de l’lrad comme directeur administratif et financier. Peut-être aussi qu’il est encore en attente « de quelques chose » comme beaucoup d’autres hauts fonctionnaires. Auquel cas ce ne serait qu’une épreuve de plus pour cet inspecteur des Impôts qui n’a pas toujours marché sur du velours dans sa vie.
Né à Maroua le 21 Juin 1963. Il commence et finit son cursus primaire et secondaire dans sa ville nata’e avec l’obtention du son baccalauréatA4 en 1984. Sans se poser d’autres questions , il effectue le long voyage de 1400 kilomètres qui le mène à l’université de Yaoundé. Trois années plus tard, son nom est affiché au babillard des licenciés en sciences économiques. Nous sommes en 1987. La terrible crise économique à venir émet ses premiers signaux. Le président Paul Biya demande aux camerounais de retrousser les manches. Le mot conjoncture est lâché. Il fait florès. Les recrutements à la Fonction publique sont gelés. Le jeune licencié doit donc la mort dans l’âme ranger ses rêves de grandeur au placard. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, 1’obtient le principalat d’un collège privé à Ngaoundéré pendant deux années scolaires. Mais ce n’est pas un gagne-pain. C’est un passe-temps. Le soleil vient illuminer son existance un jour de l’année 1990 lorsqu’il obtient son visa d’entrée à l’Enam
A sa sortie, le mari de Maïramou qui lui a donné trois enfants va de bureaux en bureaux comme chef de service à la direction des impôts d’où il émigre pour les hauteurs de Nkolbisson. Il vient d’apprendre par la radio le 17 Septembre 1998 sa nomination au poste de directeur administratif et financier de l’Institut de recherche agricole pour le développement. Le job description de cet ancien trésorier de la section Ojrdpc du Diamaré sera relevé par des stages à Abidjan, Paris et Montpellier sur « la gestion budgétaire comptable et financière d’un organisme de recherche » ainsi que sur « l’organisation administrative et comptable dans le cadre des projets financés par les bailleurs de fonds internationaux ». Le coup de pouce du destin a voulu que son arrivée à l’institut coïncide avec un certain printemps. L’lrad arrosé de subventions pouvait à nouveau fleurir après des années de sécheresse financière qui ont failli anéantir les belles promesses de la recherche camerounaise. Tout ira bien pour le Daf félicité par la Bad jusqu’à ce que le Pca lui demande d’aller « se chercher ailleurs ».
Bienvenue a l’extrême-Nord
br>Radioscopie d’une province et de ses personnalités incontournables
Aimé Robert BIHINA
Eric Benjamin LAMERE