Désormais, Sinohydro Corporation Limited, l’entreprise chinoise retenue pour les travaux de construction de ce barrage peut se déployer sur le site dans aucun souci. Elle a obtenu le feu vert du gouvernement camerounais pour réaliser, en 54 mois, cet ouvrage porteur d’espoir pour le pays. C’est en fait ce que traduit le contrat d’exécution signé le 10 avril dernier à Yaoundé par Basile ATANGANA KOUNA, ministre de l’Eau et de l’Energie, représentant le Cameroun, et Lan Ronghe, le patron de la société chinoise.
Une étape importante dans la réalisation de ce grand chantier.
Mais, on n’a pas attendu la signature du contrat pour entamer les préalables. Les voies d’accès au site du chantier sont réalisées à 60%. Le projet du barrage hydroélectrique de Memve’ele, à livrer en 2016, est évalué en environ 365 milliards de FCFA. La Chine finance la construction du barrage et de l’usine. Les ouvrages d’évacuation d’énergie, le poste de transformation et d’interconnexion de la région du Sud, ainsi que la cité du maître d’ouvrage sont supportés par la Banque africaine de développement. La route d’accès étant financée par le Cameroun.
Ce projet dont la durée des travaux est de 54 mois pour un coût global de 365 milliards de FCFA devra produire dès sa mise en service en 2016, 201 Mw d’énergie. Il fait partie du dispositif gouvernemental visant à résorber à court terme, le déficit énergétique du pays pour soutenir une fois pour toutes, la relance de l’économie du pays. Ce plan vise à produire assez d’énergie pour satisfaire la demande sans cesse croissante des industries et à sortir les villages situés dans le réseau interconnecté Sud de l’obscurité. Ce qui devra mener le pays à la production de plus de biens et à la création de nombreux emplois notamment pour les jeunes. En plus de ce barrage, le gouvernement camerounais a inscrit dans ses priorités du plan de développement du secteur énergétique à l’horizon 2030, la réalisation d’un certain nombre de projets, dont Edéa (257 MW), Song loulou (384 MW), les barrages réservoir de Mbakaou, Bamendji et celui de la Mape, Limbé (82 MW), et Lagdo (60 MW).
l’ambition du gouvernement est donc de produire assez d’énergie pour entièrement satisfaire la demande locale et éventuellement d’exporter le surplus vers les pays riverains, le Congo et le Tchad en particulier de manière à consolider sa position géopolitique dans la région d’Afrique Centrale.
Journal de l’épervier n° 124 du Mercredi 13 juin 2012
journal l’action du 13 juin 2012